Quoi de neuf en matière de réanimation cardio-pulmonaire en 2022 ?

Au cours des dernières décennies, les connaissances en matière de réanimation ont énormément évolué. Ainsi, par exemple, on sait aujourd’hui qu’en ce qui concerne la réanimation cardio-pulmonaire, le massage cardiaque joue un rôle plus important que la ventilation assistée (bouche-à-bouche). Toutefois, la pratique du bouche-à-bouche reste incontournable et doit être pratiquée par tout personne maîtrisant la technique. Les feuilles de protection visage peuvent aider à surmonter les éventuelles craintes de contamination croiséereans entre le secouriste et la victime.

1:5, 2:15, 30:2 :  ces chiffres ne correspondent pas aux résultats d’un match. Il s’agit du ratio entre la compression du thorax et la ventilation assistée, préconisé dans le cadre de la réanimation cardio-pulmonaire.   Appliqué pendant très longtemps, ce ratio reste toujours présent à l’esprit de nombreux secouristes. Il en va de même en ce qui concerne les différentes méthodes et protocoles de réanimation tels que GABI, ABCDE ou CABD. Si certains de ces protocoles sont désormais dépassés, ils continuent d’être utilisés. Dans les films plus anciens, comme p. ex. dans la série américaine des années 90, Baywatch – Alerte à Malibu, on voit toujours que la réanimation est effectuée en respectant le ratio 1 :5.

Quelles sont les règles actuellement applicables en matière de réanimation cardio-pulmonaire ?

Actuellement, le protocole ABCD et le ratio 30 : 2 sont le plus souvent utilisés en réanimation cardio-pulmonaire, car on les considère comme les plus efficaces. Le sigle ABCD renvoie aux étapes de la réanimation, à savoir :

  • A (Airways) : libérer au plus vite les voies respiratoires en plaçant la tête de la victime en légère hyperextension afin d’éviter le déplacement de la langue, puis assurer le contrôle de la respiration ;
  • B (Breathing) : si le patient ne respire pas ou respire difficilement, provoquer des mouvements respiratoires en pratiquant un bouche-à-bouche ou un bouche-à-nez, les deux méthodes étant équivalentes en termes d’efficacité.
  • C (Circulation) : assurer a minima une circulation efficace. Si le patient n’est pas conscient, le massage cardiaque c’est la priorité absolue ; il faut réaliser une compression / décompression du thorax 100 à 120 fois par minute au milieu du thorax, dans la partie inférieure du sternum, à une profondeur de l’ordre de 5 à 6 centimètres.
  • D (Défibrillation) : si toutes les autres mesures échouent, réaliser une défibrillation ; un défibrillateur permet de délivrer de manière contrôlée une impulsion électrique pour stimuler l’activité cardiaque.

Pourquoi le massage cardiaque est-il plus important que la ventilation assistée ?

Différentes études ont montré qu’en cas d’arrêt cardiaque, et pendant les sept premières minutes, le sang reste suffisamment oxygéné. Pendant ces premiers instants, l’impact de l’arrêt respiratoire est donc moindre que celui de l’arrêt cardiaque tant au regard du taux de survie que d’éventuelles séquelles. C’est la raison pour laquelle la réanimation commence par un massage cardiaque et non par la ventilation assistée. La même raison a conduit à modifier le ratio entre le massage cardiaque et la ventilation assistée en l’augmentant progressivement pour passer d’un ratio de 1 : 5 à un ratio de 2 : 15 et jusqu’à un ratio de 30 : 2.

C’est ce qui permet de prolonger la phase de la compression du thorax. Si le Conseil Suisse de la Réanimation (SRC) ne recommande pas de renoncer totalement à la ventilation assistée, il préconise néanmoins, pour ceux qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas pratiquer le bouche-à-bouche, de se concentrer sur le massage cardiaque.

Qu’en est-il des enfants ?

En ce qui concerne les enfants, les nourrissons et les victimes d’une noyade, la ventilation assistée est plus importante. Pour autant que ce soit possible, il faut donc pratiquer un bouche-à-bouche. Compte tenu de l’algorithme actuellement utilisé, le SRC recommande de pratiquer une ventilation assistée en suivant le ratio 15 : 2, la compression du thorax devant atteindre une profondeur correspondant à un tiers du diamètre du thorax.

Pourquoi hésite-t-on à pratiquer un bouche-à-bouche ?

Les craintes que suscite la ventilation assistée s’expliquent par des raisons diverses : un visage ensanglanté, des vomissements spontanés qui surviennent quelques fois chez les victimes, la crainte d’être en contact avec les liquides corporels, la crainte d’une contamination croisée entre la victime et le secouriste.

L’utilisation d’une feuille de protection visage peut aider à surmonter ces craintes. Elle évite le contact direct entre le secouriste et la victime et réduit le risque de contamination croisée.  Ces feuilles de protection sont disponibles dans la boutique en ligne sur le site de la pharmacie d’entreprise.